L'art des priorités. Ou pas.
Les moments marqués par un immense sentiment d'impuissance sont-ils réservés à la Greluche?
En tant qu'individu objectif au beau milieu d'une planète grouillante, la réponse est non, pauv' nouille, y'a certainement pire que toi, qu'est-ce que tu vas encore nous faire comme délirium aigu.
En tant que Grande Greluche terriblement égocentrique, je m'auto-incite à penser que je suis atteinte d'un mal d'une rareté sans pareil - dois-je le répéter, unique.
Petite parenthèse :
Je suis une égocentrique de nuit. Parce que la nuit, tous les chats sont gris, et
qu'à deux heures du mat' je me sens blafarde, et donc unique au monde.
- Bon, d'accord, il y a aussi le silence pesant et le noir de la nuit qui cache consciencieusement le reste du monde. Y'a plus que moi, quoi.
Symptômes de l'épidémie (puisque je suis seule au monde, toute la population est touchée, suivez un peu, bande d'inexistants chroniques) :
On observe l'enchainement assez rapide de trois étapes distinctes.
¤ Sensation de solitude (mouhahahahah...ahem) et d'impuissance face aux nombreuses tâches à accomplir.
¤ Décision spontanée, radicale et décicive de tout faire bien, tout de suite, maintenant, avant que la journée ne s'achève, et d'atteindre, au fond, la perfection.
¤ Abandon de toute volonté au bout du lavage de la troisième petite cuillère.
...
...
Quelle idée, aussi, de commencer par la vaisselle.
Du coup, j'ai trois devoirs de droit qui n'avancent pas.
Au moins, j'peux m'regarder dans la cuillère.
Moi, je trouve ça rigolo.