Mot à Mot à Mot à Mot à Mot

Comme prévu, la Grande Greluche fait son apparition dans la nuit, telle un artichaut noctambule.
Comme les pupilles se froissent sous la clarté lunaire, je ne garantis pas de la logique inébranlable de ce que pourra contenir cet article.
Peut-être même frisera-t-il l'absurde, avec un peu de chance.

J'ai remarqué avec beaucoup d'intérêt les recherches qui mènent parfois les égarés du net jusqu'ici.

Si vous avez suivi mon goût étrangement développé pour les anecdotes stupides, vous avez sans doute compris que j'aime cette rubrique, en lecteur perspicace de l'élément Terre mon cher Watson.

Seulement voilà.
Je me dis qu'il doivent être drôlement frustrés, tous ces gens qui pensent trouver une réponse à leur torture spirituelle, dans cette quête désespérée du net, confortable recours qui a toujours LA solution... "Blog de Grande Greluche"? Ah oui, tiens, dis donc, je suis sûre que je vais trouver ma réponse là dedans.... *clic* ...qu'est-ce que..??!! Ah, ben non. Rien que du bafouillage".

Et là, qui sait, Lecteur (pas Hannibal, rhô) désespéré prend sa guillotine aiguisée au cas où, pose sa tête à travers l'orifice circulaire, s'apprête à enclencher le mécanisme fatal, et...

STOP!

Stop. Lecteur perdu, voici quelques mots JUSTE pour toi.

A ceux, donc, qui ont tapé ces mots étranges (et à leur successeurs, qui sait?), voici ce que j'aurais pu dire :

"canard" :

Nard était un sale gosse, et ce dès sa naissance. Son premier vagissement irrita d'emblée sa mère, qui mourut sur le coup, pour la peine. Et les suivants achevèrent de faire de lui le mal-aimé général. Où qu'il aille, quoi qu'il fasse ou dise, Nard était un pauvre type. On supposa que c'était génétique, et dès lors il intéressa beaucoup la science. On le confia aux stagiaires des labos, (titulaires habituels des travaux de merde dont personne ne veut), qui consentirent à mener une étude approfondie du pauvre bougre à condition qu'il ferme sa gueule, reste immobile et inexpressif. En vain. Nard était insupportable, rien qu'en existant. Vraiment. Deux jeunes scientifiques se suicidèrent (L'un en mangeant de la glace Ben et Jerry's aux cookies jusqu'à exploser littéralement - 230 litres furent ingurgités. L'autre en s'épilant les poils de tout le corps un à un. La douleur eut raison de lui alors qu'il ne lui restait que dix-neuf cheveux et huit sourcils.). Et la secrétaire du laboratoire devint folle. Elle ne marche désormais que sur son gros orteil gauche. Aujourd'hui encore, on s'interroge sur le mystérieux cas Nard.

"porno", "petits seins", "nymphomane" :

Mes amis, milles excuses vous sont adressées pour cette catégorisation arbitraire, mais vu la place que prend "canard", j'ai dû regrouper... Or donc, me voici face aux investigateurs de la planète Sexe et de ses nombreux avatars alléchants. Ou pas, d'ailleurs. Peut-être qu'en cliquant sur "Grande Greluche", vous furent certains de trouver là l'accomplissement de vos fantasmes les plus torrides même brièvement évoqués par une bouche suave puisqu'échaffaudée par vos esprits inventifs..? (je ne dis pas qu'elle ne l'est pas en vrai, conservons une part de mythe, diantre). Aussi, ravivons votre ardeur, parlons de sexe, de sang (?), de corps humides, de souffles courts, haletant, dans une étreinte passionnée, charnelle, à la fois voluptueuse et animale, un lâcher-prise sensuel, puis bestial, et...
Et vous pensez sincèrement que je serais en train de vous écrire cet alléchant discours si la pratique était envisageable en cet instant même...? Tt-tt-tt, les vagabonds du net partagent leur solitude de l'instant, on m'la fait pas à moi.
Zut, Bourriquet fait la gueule côté du lit. Pas de câlins ce soir.
Mais au moins, ce paragraphe va alimenter ma rubrique des "mots-clefs menant à votre blog", et rien que pour ça, ça valait le coup.

"pardon" :

Cher Kevin,

C'est ta première vraie copine, et toi que l'on surnomme encore Biactol, tu ne croyais pas à ta chance... Jusqu'à la gaffe. Pardon THE gaffe. Ben oui, elle a accepté de t'accompagner au ciné, tu t'es dit "c'est gagné mec", tu as cru répondre à ses attentes de sale chienne (et hop, cinq recherches google) et...tu t'es foiré. Comme un gros naze. Tu n'as pas très bien saisi ce qui a merdé (était-ce le film d'horreur mal choisi qui la faisait sursauter chaque fois que tu tentais une approche, ou bien le pop corn vicieux que tu lui as finalement collé dans le décolleté en voulant lui tripoter les seins à la Will Smith?) mais en tout cas, elle t'as planté là. Et merde. Tu m'écris donc pour savoir comment demander "pardon" à cette grognasse pour qu'elle revienne, histoire que t'aies le temps de désamorcer cette fichue rumeur qui te dit puceau. Je suis la reine du pardon, Kevin, et j'aurais plein de tuyaux à te filer. Mais je suis aussi une meuf déçue par des tas de branleurs dans ton genre, et je te dirais donc simplement de te démerder tout seul. Courage mec, c'est qu'le début.

Sabine Ouz,
rédactrice du courrier des lecteurs de FHM (remplaçante provisoire de Macho Man)

"pas besoin d'être une lumière" (mon préféré) :

Je vois qu'on se comprend, au fond...

"down" :

Nooooo, don't feel dooown, I'm here for youuuuu..
Allez mec, down-moi la main, ça ira mieux demain...