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Grande Greluche
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27 avril 2008

Auto-psy

La nuit est quelque chose de très particulier.
Lorsque la solitude l'accompagne, elles font toutes les deux un curieux bébé torturé, appelé Réflexion...

Il y a toujours ce moment du soir qui ponctue la fin d'une journée avec le début de mes aventures chimériques.
Un moment où, toute seule dans le noir, je m'observe de l'extérieur.
La grande Greluche s'extrait de cette enveloppe charnelle qui la rattache au monde...
Elle touche du bout du doigt le visage pâle, presque gris dans l'obscurité, de cet être qui respire encore, mais qui n'est qu'un corps.


C'est si insignifiant, un moi.
Ca paraît simple comme ça, une peau un peu trop blanche et des yeux qui s'y étalent comme deux grandes tâches maladroites.
En réalité, si on y prête attention, on peut y lire beaucoup de choses.


J'ai vu ce film, Pénélope, avec Christina Ricci.
J'aime bien cette actrice, au delà de la lividité de sa peau, on se ressemble dans notre froideur apparente. Ce petit côté Mercredi Addams.


P_n_lopePrenez cette bouille, collez-y un groin. Un peu de fantaisie, d'imagination, un peu de morale aussi, ce qu'il faut pour faire un film qui se vend, au final. Une jeune fille et son groin honteux, donc, enfermés dans un château en quête d'un homme bien sous tous rapports pour déjouer la malédiction. Ca donne une jolie histoire, dont le côté caricatural prête à sourire, certes, car il faut bien que la conclusion soit propre et le happy end inévitable.

Mais troublante, quelque part.
Pas de type en costard correspondant au profil. Pénélope s'impatiente, prend finalement ses cliques et ses claques et clic-et-claque aussi la porte familiale.Ils se taillent, elle et son groin.
Elle décide de vivre avec, puisqu'il est là.Et effectivement, elle vit.
Enfin.



La conscience de la Grande Greluche brumeuse, entre chien et loup, joue avec les cheveux du corps inertes, sur l'oreiller. Elle laisse ses mains sans consistance parcourir la peau évanouie, l'effleurer, avec curiosité. Elles frôlent les paupières mi-closes, égratignent presque les joues. Puis les doigts de la Greluche curieuse rencontre le nez de ce corps immobile - son propre nez-, très large et plat, surmonté d'une épaisse arrête plissée qui s'agite un peu.


Moi aussi, j'ai un groin.


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  • Ratures froissées des narines, humour antédiluvien d'extra-terrestre chatouilleux des aisselles plantaires, ravioli trop cuit, fourmis en catimini inouï, abracadabrant, démesuré, accidentel, épatant, ahurissant, à tout casser, bizarre, ébouriffant, fou..
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